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Résultats contrastés des immatriculations de véhicules commerciaux en Europe

Le début d’année débute de façon très contrastée au niveau des immatriculations en Europe selon l’ACEA. Si les utilitaires frôlent les 400 000 unités, en croissance de +12.6%, le marché des véhicules industriels de plus de 3.5 t affiche un vilain -4% à 85 296 unités.

L’ACEA a publié les immatriculations européennes du premier trimestre 2024. Entre janvier et mars 2024, les Etats membres ont enregistré près de 400 000 immatriculations d’utilitaires (+12.6% par rapport à la même période de 2023) 85 239 unités de véhicules industriels (-4%) et 9624 transports en communs neufs (+23.3%). L’Italie a été le pays le plus dynamique côté utilitaires (+19.4%) suivi par l’Allemagne fédérale (+12.7%). Cela témoigne également d’un retour à la normale côté production. Pour les camions, Espagne et Italie ont été les deux pays bien orientés tandis que l’Allemagne puis la France entraient dans une phase de déclin ou de ralentissement.

Pour les autocars et autobus, si la France ralentit (voit trm24 https://trm24.fr/iveco-bus-toujours-en-tete-du-marche-france-de-lautocar-et-de-lautobus/ ), telle n’est pas la situation en Allemagne Fédérale (+20%) ou en Italie (+18.3%). Pour l’Italie et l’Espagne, cela témoigne aussi des plans d’investissements lancés dans ces pays en faveur du renouvellement des parcs d’autobus.

Un panel énergétique changeant

L’ACEA dresse un bilan par énergies. En utilitaires, la part de marché du moteur Diesel décroît en valeur relative, mais de façon très lente (84.2% contre 84.5% sur la même période de 2023). Paradoxalement, les utilitaires à moteur à essence croissent nettement plus que le marché (+18.8%) et atteignent 6.1%. Un paradoxe au vu de leur bilan CO2. Les véhicules électriques à batteries sont en croissance mais perdent en part de marché relative (+4.2% contre un MTM à +12.6%). Les hybrides rechargeables suivent rigoureusement le marché à +12.6%.

Pour les véhicules industriels, les camions électriques ont réussi une croissance de 29.5% dans un marché toutes marques mal orienté. L’Allemagne Fédérale a largement tiré la demande (+173.7%) et représente à elle seule 56% des volumes de camions à batteries de traction immatriculés en Europe. Comment l’arrêt des plans d’aides dans ce pays se traduira-t-il dans les immatriculations des mois à venir ? Telle est la question sachant que les camions à batteries de traction ont représenté 1.9% du mix au cours du premier trimestre 2024. Les « autres » (GNL, B100 exclusifs) représentent 2.5% du panel.

L’indice le plus tangible d’achats anticipés en faveur des moteurs à combustion interne vient du segment des autocars et autobus : sur un marché à +23.3% les électriques ont crû de +10.3% seulement. D’où une chute de leur part de marché énergétique de 13.7% à 12.3% en un an sur la même période. Le reflux de la France avec un -66.4% sur cette énergie (initialement second marché européen pour les bus à batteries derrière l’Allemagne) a pesé lourd. Le second marché européen pour les électriques est désormais… la Roumanie ! Les moteurs Diesel ont vu leur part de marché croître de +38.8% (part de marché de 70.7% contre 62.8%). Les hybrides (hybridation légère incluse) représentent 10.9% des immatriculations et les « autres » (quasi exclusivement GNV) pèsent 6.1% du panorama.

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