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Ce sont finalement les routiers qui appellent à la grève avant les patrons

C’est finalement l’un des syndicats de conducteurs routiers, FO Transport, qui lance le premier un avis de grève pour protester contre les mesures du gouvernement. Contrairement aux fédérations de transporteurs qui s’opposent à la taxation du TRM, l’organisation entend exprimer sa colère via une grève illimitée à partir du 5 décembre contre le projet de retraite universelle et par là-même pour défendre le Congé de Fin d’Activité (CFA) même s’il reste discret sur ce dernier point.

Dans un communiqué publié hier, FO Transport appelle à une grève illimitée à partir du 5 décembre et, ce, pour l’ensemble des secteurs de la fédération. Autrement dit, les conducteurs routiers mais aussi ceux de la RATP (bus et métro), le déménagement et le sanitaire sont concernés. Le syndicat entend frapper fort en n’excluant aucun mode de transport de marchandises et de voyageurs, à quelques jours des fêtes de fin d’année, époque propice aux acheminements de millions de colis.

« Ce projet de retraite universelle par points est un recul sans précédent concernant l’ensemble des travailleurs de ce pays, du privé comme du public. Cela est inacceptable ! » indique FO Transport dans un communiqué. « Cela aura pour conséquence, au-delà de la fin des régimes spéciaux, la fin des congés de fin d’activité ainsi que la fin des régimes complémentaires Agirc-Arrco qui, comme les régimes bénéficiaires, verront leurs « réserves » absorbées dans le budget de l’Etat » fait-il savoir.

« Le régime par points verra sa valeur décidée chaque année par nos gouvernants. Et contrairement aux annonces ayant comme exemple les pays nordiques, les retraités n’en sortent pas gagnants, bien au contraire » conclut le syndicat.

Concernant le CFA, interrogé par TRM24, FO Transport nous a fait savoir que le dossier suit son cours. Pour rappel, le 24 juillet dernier, Patrice Clos, président du Fongecfa (TRM) et Michel Seyt, président de l’Agecfa (voyageurs), avaient été reçus à l’Elysée par le conseiller social de Emmanuel Macron, Pierre André Imbert. Depuis, rien n’a vraiment bougé. Le Congé de Fin d’Activité fait partie des 42 régimes spéciaux remis en cause dans la réforme des retraites. « Le CFA pourrait profiter d’un délai de réflexion », se serait engagé à l’époque l’Elysée.

Si le CFA était purement supprimé, FO Transport estime que « s’ils prenaient deux ans de plus, pour un départ à la retraite à l’âge pivot de 64 ans, les salariés du CFA, ce serait 7 ans de plus et ils continueraient à cotiser pour ceux qui sont dans le dispositif du CFA. » « Une lettre de cadrage de mission devrait être formulée fixant un délai supplémentaire pour trouver une solution pour fin 2020 pour une mise en application en 2022 », aurait conclu le conseiller social de l’Elysée.

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2 Responses

  1. moi j ai profité du cfa et content il ne faut pas lacher prise un mai 68 qu il faut et paralisé le pays pourtant les sindicats de patron avait prevu pour septembre

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