Actu

La recherche scientifique au secours des pneumatiques et de l’environnement

Dans le domaine de l’émission de particules fines, réputées nuisibles pour la santé, les pneumatiques figurent désormais parmi les « coupables ». Pour comprendre la dégradation et biodégradation des gommes des pneumatiques, le CNRS, l’Université Clermont Auvergne et Michelin inaugurent un laboratoire commun appelé « BioDLab »

Le sujet est plus que jamais d’actualité avec les projets de norme Euro 7/VII qui prennent en compte les émissions des particules fines issues des pneumatiques et systèmes de freinage. Un sujet encore plus sensible avec l’électrification du fait des contraintes que les véhicules à batteries mettent sur ces éléments de liaison au sol.

Le BioDlab, annoncé le 6 décembre 2023, a pour mission de recherche de mieux comprendre le processus de dégradation des pneus liée à leur utilisation et développer des solutions techniques aux émissions de particules associées. D’une durée de 4 ans, la convention liant le CNR l’Université Clermont-Auvergne et Michelin doit trouver des « solutions concrètes pour rendre les particules d’usure bio-assimilables par l’environnement ».

Lors de l’inauguration du laboratoire BioDLab à Clermont-Ferrand. Photo : Jérôme Cambier/MICHELIN

Cette collaboration mobilisera une vingtaine de membres de l’Institut de chimie de Clermont-Ferrand (Université Clermont Auvergne / CNRS), et une dizaine de salariés de la Direction Opérationnelle de Recherche et Développement de Michelin.

« Le CNRS est ravi de la création de ce nouveau laboratoire commun avec Michelin, qui offre un cadre structurant et pérenne permettant de réfléchir ensemble à l’impact environnemental du pneumatique, un défi commun. Michelin compte parmi les partenaires industriels principaux de notre organisme, avec désormais neuf structures de recherche communes en activité mais aussi de nombreuses collaborations de recherche autour d’enjeux scientifiques partagés. » déclare Jean-Luc Moullet, directeur général délégué à l’innovation du CNRS.

Eric-Philippe Vinesse, directeur recherche et développement du groupe Michelin (et membre du Comité exécutif du groupe) rappelle : « Nous sommes très heureux de collaborer une nouvelle fois avec le CNRS et l’Université Clermont Auvergne sur un nouveau champ de recherche ambitieux.(…) Depuis plusieurs années, Michelin s’est engagé à réduire le phénomène d’abrasion de ses pneus, en s’appuyant sur sa maîtrise des matériaux (…). Cette politique a permis de réduire de 5% les émissions d’usure de nos pneus entre 2015 et 2020. Enfin, le Groupe a toujours été favorable à l’établissement de seuils réglementaires d’abrasion des pneus pour limiter les émissions de particules d’usure partout dans le monde. À ce titre, il a soutenu activement les recommandations de la Commission européenne (norme Euro 7). »

« BioDlab est le troisième laboratoire commun créé entre Michelin et l’Université Clermont Auvergne et le second qui implique l’Institut de Chimie de Clermont Ferrand (ICCF). L’Université Clermont Auvergne se réjouit de ce nouveau dispositif partenarial dont la création est le fruit d’une politique ambitieuse de collaboration entre nos laboratoires et le monde économique » déclare pour sa part Mathias Bernard, président de l’UCA.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *