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Le découplage entre prix du brut et le prix à la pompe confirmé par l’IFP Energies nouvelles

L’IFP Energies nouvelles a publié dans sa note de conjoncture Transports (Tableau de bord n°21) un bilan du prix des énergies. Jérôme Sabathier, Chef du département Economie et évaluation environnementale, direction Economie et Veille à l’IFPEN, constate que les prix du brut sur les différents marchés mondiaux ont baissé après le pic constaté mi-2022. Cela « en raison des incertitudes liées à l’augmentation des taux d’intérêt et de l’inflation ».

Au cours du premier trimestre 2023, le prix d’un baril de Brent a ainsi baissé de 16%. Mais, chacun a pu relever que les prix à la pompe ne baissent pas, voire remontent depuis plusieurs semaines. L’économiste le confirme et l’explique : « compte tenu des problèmes d’approvisionnement liés à la réorganisation des marché pétroliers à la suite de l’embargo sur les flux de pétrole russe, ainsi que de l’augmentation des coûts de raffinage et de distribution. »

Sur le seul premier trimestre, les prix à la pompe au 1er trimestre 2023 ont grimpé de 5 à 6%. On comprend dès lors que la remise en cause du remboursement de la TICPE évoquée par Bruno Le Maire dans le cadre de la Loi de Finances 2024 devient un sujet hautement « inflammable ».

Mais que les défenseurs du tout électrique à batteries ne se réjouissent pas trop vite : la même note relève que les prix de l’électricité continuent d’augmenter. Le tarif de base EDF est passé à 0.262€/kWh en 2023 contre 0.174€/kWh en 2022, soit une hausse calculée par l’IFPEN de 18.5% en un an. La situation est évidemment bien plus complexe pour les entreprises et industriels sujets aux « tarifs marché de gros ». Le jeudi 24 août 2023, selon les données de RTE sur son indice des données du marché, la France se situait entre à 105,05€/MWh au plus bas (entre 03h00 et 05h00 du matin) et 265.3€/MWh (enregistré à 19h00).

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