Actu

Le prix du gazole bat des records

Le prix du gazole s’envole de nouveau après une relative baisse depuis le début de l’année. Même si les organisations patronales ont été rassurées sur le déboursement de la TICPE, cette nouvelle hausse inquiète les transporteurs.

Selon les statistiques du ministère de l’Écologie arrêtées au 8 septembre, le gazole s’achetait en moyenne à 1,8817 euro le litre (en hausse de 2,3 centimes par rapport à la semaine précédente). Ce prix n’avait plus été atteint en France depuis le 27 janvier 2023 avec 1,9432 euro le litre. Depuis le début de l’été, c’est le gazole qui a connu la plus forte augmentation. Au début du mois de juillet, il était vendu au prix moyen de 1,67 centime, contre 1,80 centime pour le SP95.

Pour Jean-Marc Rivéra, délégué général de l’OTRE : « la question du carburant a toujours été un point très sensible pour les transporteurs. Et pour cause, il constitue le second poste de charges après les rémunérations. Dans un contexte d’inflation forte, la répercussion aux donneurs d’ordre d’un gazole cher reste toujours un exercice très complexe et périlleux. Si on ajoute à cela la question liée à la fiscalité et le risque de voir le PLF mettre en œuvre le rabot de la TICPE prévu par la loi Climat et Résilience, l’ambiance chez les transporteurs est très morose, empreint de beaucoup d’inquiétudes voire de colère. »

« Depuis 2020, les prix du gazole ont fortement augmenté. La baisse de ce début d’année est désormais en passe d’être rattrapée et nous retrouvons des niveaux équivalents à ceux de l’années 2022, même si le cap des 2 euros TTC/litre n’est pas dépassé comme il a pu l’être » rappelle Olivier Poncelet, délégué général de l’Union TLF. « Dans ce contexte, nous avons rappelé notre ferme opposition à toute évolution du remboursement partiel de la TICPE. Une telle mesure aurait été inacceptable pour la compétitivité des transporteurs français alors que la France est déjà le 4ème pays qui taxe le plus le gazole en Europe. Notre mobilisation est totale. »

Le gouvernement n’entend pas relancer de dispositif d’aide comme l’an dernier. « Ce ne serait pas responsable », a estimé le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.  L’an dernier, nous l’avons fait car la France était en plein choc inflationniste. Le coût a été très élevé : huit milliards d’euros. Aujourd’hui, il faut sortir du quoi qu’il en coûte. »

Les organisations professionnelles du transport routier avaient obtenu la semaine dernière du gouvernement qu’il abandonne le projet de réduction du remboursement partiel qui devait être inscrit dans le projet de loi de finance 2024. Au-delà, rien n’est assuré.

Une réunion entre l’exécutif et les distributeurs de carburants est cependant prévue aujourd’hui pour demander à ces derniers de réaliser « un effort de solidarité ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *