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Nouvelles normes CO2 Poids lourd : Bruxelles revoit sa copie

La Commission des transports et du tourisme (TRAN) du Parlement européen a finalement revu sa copie hier sur son projet de nouvelles normes CO₂ pour les poids lourds. L’objectif reste finalement de 30 % pour la période de référence 2030-2034 et celui à partir de 2040 a notamment été réduit de 90 à 75 %. Dans un communiqué, l’IRU se félicite du vote.

En effet, la Commission européenne avait avancé des modifications radicales aux normes CO₂ applicables aux véhicules lourds (HDV). Ces révisions législatives auraient eu un impact majeur sur les catégories de bus, d’autocars et de camions autorisés à circuler sur les routes de l’Union européenne, en instaurant progressivement des exigences d’émissions de CO₂ nulles.

Pour être plus explicite, les amendements de la TRAN ont promu l’innovation technologique et ont réservé une place appropriée aux carburants à faible émission de carbone en tant que solution à long terme pour un transport durable des poids lourds, aux côtés de l’électrification et de l’hydrogène. Ces amendements TRAN ont rendu cela réalisable en intégrant un mécanisme de correction carbone dans la législation sur les émissions de CO₂ et en fixant des objectifs réalistes de zéro émission.

Pour les camions, l’objectif reste de 30 % pour la période de référence 2030-2034, comme fixé par la législation en vigueur. Cela prend en compte les préoccupations de l’industrie selon lesquelles les facteurs favorables, tels que le déploiement à l’échelle de l’UE d’infrastructures de carburants alternatifs (chargement, connexions et capacité au réseau), ne seront pas en mesure de répondre à l’objectif plus élevé de 45 % proposé par la Commission européenne. L’objectif à partir de 2040 a notamment été réduit de 90 %, comme le proposait la Commission européenne, à 75 %. Des exemptions essentielles sont prévues pour certaines catégories de véhicules de grande capacité, les gros véhicules pesant plus de 40 tonnes et/ou mesurant plus de 18,75 mètres.

« Nous apprécions pleinement le pragmatisme des membres de TRAN, qui ont décidé de laisser toutes les options ouvertes aux opérateurs de transport. En tant que comité d’origine de notre secteur, TRAN a parfaitement compris la fonction essentielle du transport de passagers et de la logistique, décidant stratégiquement de renforcer leur durabilité sans en faire l’objet d’une expérimentation”, a déclaré Raluca Marian de l’IRU.

« Nous partageons la vision de TRAN selon laquelle le secteur logistique européen a besoin d’options après 2040 et qu’une part de marché de 10 % pour les moteurs à combustion interne signifie pratiquement aucun marché. L’espace de 25 % laisse une porte importante ouverte, notamment pour mieux desservir les corridors commerciaux longue distance, où la combustion pourrait bien rester un excellent choix pour l’efficacité opérationnelle », a-t-elle ajouté.

Enfin, la TRAN propose pour les bus de réduire l’objectif de 100 % proposé par la Commission européenne pour 2030 à un niveau réaliste de 80 %, qui augmentera progressivement jusqu’à 100 % en fonction des conditions du marché et des conditions favorables. Les villes et régions européennes à travers l’UE ont une capacité financière inégale et n’auront pas la possibilité de subventionner à l’unanimité les conditions favorables et de passer entièrement aux bus de transport public électriques d’ici 2030.

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