Actu

Quand les suites du Brexit impactent les véhicules à batteries

L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) demande instamment que le Conseil des ministres européen trouve un accord avec le Royaume-Uni pour éviter l’application de droits de douane de 10% sur les véhicules à batteries.

Cet empressement révèle d’une part que les conséquences du Brexit ne sont pas neutres pour l’économie européenne et, d’autre part, que les constructeurs du continent sont en mal de débouchés pour leurs véhicules à batteries.

« Ceci est essentiel pour assurer le bon développement (…) de toute la chaîne de valeur européenne des batteries » affirme Sigrid de Vries, Directeur général de l’ACEA. « Si nous n’approuvons pas la proposition, nos exportations seront moins concurrentielles. Cela aurait également un impact négatif sur la demande de batteries et de matériaux de batteries européens, en raison de la perte de part de marché des véhicules électriques de l’UE par rapport aux pays tiers ».

Si cela concerne en premier lieu l’automobile, n’oublions pas l’importance que revêt le Royaume-Uni pour des marques de véhicules industriels comme DAF Trucks (qui dispose toujours d’une usine sur place, à Leyland, produisant les DAF LF et DAF XB). Les îles britanniques constituent également un débouché majeur pour des marques comme Scania et Volvo.

Ce communiqué de l’ACEA révèle en filigrane une certaine appréhension des constructeurs face à la relative mévente de véhicules à batteries pour lesquels ils ont lourdement investi. Et qu’ils redoutent de voir les Américains et Chinois profiter de conditions potentiellement plus avantageuses pour les débouchés au Royaume-Uni.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *