Symbio, co-entreprise détenue par Forvia, Michelin et Stellantis, revendique l’ouverture de la plus grande usine intégrée de production de stacks de piles à combustible en Europe. Le site SymphonHy de Saint-Fons (Rhône) est à la fois un site dédié à la R&D et à la production. L’usine, de 26 000m2, est dimensionnée pour produire dès aujourd’hui, 16 000 systèmes piles à combustible par an.
Symbio entend par système la pile et tous ses périphériques (pompes, humidificateurs, échangeurs). L’objectif étant d’en produire 50 000 par an en 2026 sur ce même site qui sera porté à 40 000m2. La partie production est fortement automatisée et le site compte 8000m2 de salles blanches labellisées ISO8. Les piles de Symbio ont d’abord vocation à intégrer les automobiles et les utilitaires légers mais le groupe (associant Michelin, Stellantis et Forvia) travaille déjà sur des piles de 300kW dédiées aux applications industrielles (ce qui intéressera la mobilité dite lourde). Ces dernières piles sont attendues pour la fin 2025.
Dans l’immédiat, le cœur de gamme est constitué de piles d e75kW de puissance, qui peuvent être simples ou montées en série. Philippe Rosier, P-DG de Symbio se félicite de la livraison du premier système fabriqué à Saint-Fons en octobre 2023. Pour Patrick Koller, P-DG de Forvia, l’investissement dans Symbio initié en 2019 est un complément stratégique à ses activités de conception et fabrication de réservoirs dihydrogène.
Dans la volonté de maîtriser au maximum la chaîne de valeur, Symbio a créé une co-entreprise avec le groupe allemand Schaeffler, Innoplate afin de produire les plaques bipolaires nécessaires aux stacks des piles à membranes à échange de protons. Pour la commune de Saint-Fons, cette usine est emblématique puisqu’elle prend la place d’un ancien site Rhône-Poulenc. La « vallée de la chimie » change de production tout en gardant un lien avec cette science.
Symbio envisage une giga-usine pour poids lourds en Californie
Une autre perspective est la création d’une giga-usine en Californie, destinée à approvisionner le marché américain des utilitaires et des poids lourds, notamment en raison d’un coût de l’hydrogène particulièrement bas. Les marques de Stellantis, telles que Ram, envisagent de tirer parti de cette opportunité en convertissant leurs pickups à l’hydrogène à partir de 2026-2027.
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