EDITO HERVE REBILLON

EDITO de Hervé Rébillon : Retraites, les routiers mieux protégés ?

Il est vrai qu’on ne parle peu ou pas du tout des retraites des routiers pourtant tout autant voire plus exposés que d’autres métiers au risque, à la fatigue et aux maladies.

Les partenaires sociaux ont réussi à mettre en place en 1997 un dispositif qui échappe au principe de régime spécial … du coup, qui échappe à la réforme des retraites étant considéré comme un accord conventionnel. Le congé de fin d’activité est épargné, enfin presque. Car les routiers au final ne sont pas plus protégés que tout autre salarié.

Le dispositif du CFA reste fragile à plus d’un titre. On l’a vu au fil des années avec le renouvellement des ministres des transports les syndicats ont dû – c’est vrai avec le soutien du patronat – faire en sorte que la pression ne retombe pas. Au bout du compte, même si les gouvernements disent pérenniser le CFA, il n’en demeure pas moins vulnérable. Car c’est son financement qui pose problème. Et sans financement, le CFA n’existe pas.

Non, les routiers ne sont pas des privilégiés. Ils méritent leur CFA. Ils consacrent leur vie – une vie toute entière – au transport de marchandises sur les routes, souvent dans des conditions difficiles, avec de longues heures de conduite, des déplacements fréquents et des charges de travail considérables.

C’est une reconnaissance de leur contribution inestimable au transport de marchandises et à l’économie française et une source de soutien pour eux pendant leur retraite.

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