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Epoqu’Auto 2023 : un beau plateau

Le plateau de véhicules industriels présents à Epoqu’Auto 2023 est bien conforme à ce qui a été annoncé (voir trm24.fr https://trm24.fr/les-camions-toujours-bien-presents-a-epoquauto/ ). Il suscite un réel intérêt des visiteurs, bien aidé en cela par un bon emplacement dans le salon.

Parmi les véhicules non annoncés, on pouvait relever la participation du Musée des Sapeurs-Pompiers de Lyon avec un splendide spécimen de Delaunay-Belleville MF6. L’histoire mérite d’être contée puisque cette voiture de maître de 5.5 litres 6 cylindres à essence fut initialement immatriculée en 1923. Après sa première vie « bourgeoise » elle fut recarrossée en 1932 en véhicule e sapeurs-pompiers dit « premier départ incendie ». Sa réforme intervient seulement en 1959 dans l’unité de Sapeurs-Pompiers de Montalieu Vercieu (Isère). Lors de sa vie laborieuse elle serit de tractrice pour une motopompe également exposée. Elle est entrée dans les fonds du Musée des Sapeurs-Pompiers de Lyon en 1984. Le Musée des Sapeurs-Pompiers exposait, cette fois-ci sur le plateau des camions anciens, un camion-citerne incendie Berliet GLB 19 de 1954. Il était équipé d’une pompe Berliet d’une capacité de 60m3/heure et d’une citerne de 4000 litres d’eau. Ce véhicule, utilisé par les sapeurs-pompiers de Charlieu (Loire) ne fut réformé qu’en 1989 !

La Fondation de l’Automobile M.Berliet avait un stand dédié à ses activités mais elle présentait séparément quelques-uns de ses véhicules sur un plateu dédié aux véhicules de transport de marchandises. Un tracteur Chenard & Walcker UT7 datant de 1931 ouvre l’exposition. Son petit moteur 4 cylindres essence de 2.98 litres développait la modeste puissance de 13ch. Cela ne l’empêchait pas de tirer jusqu’à 10 tonnes de charge. Chenard & Walcker vantait la rentabilité de sa machine pour la manutention sur sites avec un slogan qui détonne aujourd’hui : « Un chauffeur, un tracteur et trois remorques font le même travail que trois conducteurs et neuf chevaux ou trois camions de 5 tonnes ».

Spectaculaire est le Bernard TD180.35 de 1962 à cabine Pelpel. Il est doté d’un 6 cylindres « maison » d’origine Bernard de 13.25 litres de cylindrée, atmosphérique, développant 185ch. Le PTR était au maximum autorisé à l’époque soit 35 tonnes.

Pour les plus jeunes, le Berliet TR380 V8 Le Centaure, rappellera des souvenirs. Mais, le modèle initial conçu pour le Salon de Paris 1978 ayant été malencontreusement caffuté, c’est ici une réplique qui est exposée. Notez qu’une petite série en fut réalisée avec la complicité des établissements Lamberet qui maitrisaient les matériaux composites utilisés pour la rehausse de pavillon. Conçu comme un « concept truck » de salon, il allait inspirer le concept qui allait aboutir au Renault V.I ligne AE.

Autre succès populaire, l’Unic T270 Izoard. Le modèle exposé ici fut immatriculé en 1968. Il est doté d’un moteur V8 et d’une injection Saurer (la marque ayant été rachetée, pour ses activités françaises par Unic). Sa cylindrée fait sourire aujourd’hui pour un haut-de-gamme, avec seulement 10.76 litres. Sa puissance est de 270ch SAE, pour un PTRA de 35 tonnes.

Illustrant l’immédiat après-guerre, le Berliet Diesel TDR7W datant de 1948 à moteur Berliet MDB4R 4 cylindres de 7.2 litres développant 85ch. C’est le successeur du Berliet Diesel GDR7 présenté en 1936. Un des changements d’une génération à l’autre concerne le freinage, doté ici d’un système pneumatique Westinghouse (qui allait devenir Wabco). L’histoire du moteur Diesel Berliet est complexe, passant de la licence ACRO à Ricardo puis à MAN au gré des aléas et développements.

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