Actu

Les prix du pétrole brut ne devraient pas connaître de répit

L’IFP Energies nouvelles a publié son tableau de bord des marchés pétroliers à l’issue du premier trimestre 2024. Les perspectives de cours pour la suite de l’année 2024 ne sont pas réjouissantes pour les transporteurs.

« Les prix du pétrole brut, orientés à la hausse depuis mars 2024, ne devraient pas connaître de répit » selon Jérôme Sabathier, directeur des évaluations économiques et environnementales à l’IFP Energies nouvelles. « Les principaux facteurs ayant contribué à cette hausse sont la publication de bons indicateurs économiques chinois, et le contexte géopolitique toujours tendu au Moyen-Orient et en Ukraine ». Plus préoccupant « le marché pétrolier devrait être déficitaire à partir du deuxième trimestre et pour le reste de l’année selon les principales agences (AIE, EIA, et OPEP). »

Pour les produits raffinés, le gazole pourrait être l’objet de fortes tensions à partir de ce mois-ci en raison de réductions des exportations de produits raffinés en Russie « à leur plus bas niveau depuis cinq mois, à la suite des attaques de drone ukrainiens et d’opérations de maintenance saisonnières dans les raffineries ». L’analyste de l’IFPEN évoque une baisse de -21%. « La baisse des exportations de gazole russe devrait accroître la volatilité du marché ». Une situation très différente des Etats-Unis d’Amérique où la production nationale de brut reste stable (à 13.1 Mb/j) et où « le taux d’utilisation des raffineries a atteint son plus haut niveau depuis 5 ans, à 89% ».

Europe atone

La même note sur les marchés pétroliers relève que les stocks de produits raffinés sur la zone ARA « ont très légèrement diminué de 0.6% ». S’agit-il d’un signe de transition énergétique effective ou d’une preuve de l’atonie économique et industrielle en Europe ? Toujours est-il qu’il y est mentionné « un contexte de demande de produits pétroliers relativement faible ». En contradiction avec les chiffres publiés par les pétroliers via l’UFIP mentionnant un niveau de prix stationnaire à la pompe, l’IFP Energies nouvelles relève que « les prix des produits par rapport au brut sont également en baisse », le crack diesel reculant de 10.8% à 22.9$/b. Les marges de raffinage, toujours nettement supérieures à la moyenne des 5 dernières années (6.1$/b) baissent de 13.6% (à 10.6$/b).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *