Actu

Nouveau tachygraphe : l’IRU demande un délai de grâce

Face aux nombreux retards de livraisons du nouveau tachygraphe intelligent (SMT2) obligatoire depuis lundi sur les nouveaux poids lourds, l’IRU demande à Bruxelles un délai de mise en application de 4 mois. L’organisation mondiale représentant les transporteurs parle d’un délai de grâce. Conséquence si aucun délai n’est accepté : entre 20 000 et 40 000 camions pourraient ne pas être livrés d’ici 2023.

Le tachygraphe SMT2 comprend des fonctionnalités supplémentaires telles que l’enregistrement automatique des passages frontaliers et la possibilité pour les forces de l’ordre de visualiser les données à distance. « Le SMT2 est non seulement un outil clé pour contrôler le respect des règles européennes en matière de temps de conduite et de repos, mais également des règles de cabotage et même du détachement de conducteurs » estime l’IRU qui dit avoir attendu « avec impatience » la version 2 du tachy.

« Parmi d’autres avantages, ses nouvelles fonctionnalités pourraient réduire le nombre de contrôles routiers et améliorer le nombre de conducteurs et d’agents de police en ne ciblant que les contrevenants fréquents et lourds, un scénario pour lequel l’IRU plaide depuis longtemps » a indiqué Raluca Marian de l’IRU.

Même si un Etat membre décide unilatéralement d’accepter exceptionnellement l’immatriculation et la circulation de véhicules neufs équipés de dispositifs SMT1, les transporteurs peuvent se voir infliger une amende s’ils franchissent les frontières des États membres selon une approche différente, rappelle l’organisation.

Pendant la période de grâce demandée par l’IRU, les nouveaux véhicules équipés de la version précédente du tachygraphe, SMT1, devraient être provisoirement acceptés pour immatriculation parallèlement aux véhicules équipés du SMT2, à condition qu’ils soient équipés ultérieurement d’appareils SMT2 d’ici la fin de la période de grâce.

A lire aussi : Le tachygraphe intelligent SMT2 sans le service Galileo

Plusieurs États membres de l’UE, dont l’Allemagne, l’Espagne et la Suède, ont unilatéralement décidé de délais de grâce. Bien qu’il s’agisse d’une étape bienvenue, il y a un manque d’harmonisation sur la durée de l’exemption et les conditions. La France ne s’est pas positionnée pour l’heure, selon nos informations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *