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Nouvelles tensions sur le prix du pétrole

Le Département Economie et Evaluation Environnementale de l’IFP Energies nouvelles a livré ses analyses sur les cours du pétrole ce lundi 23 octobre et elles trahissent les tensions internationales en cours. Après un pic à 93$/baril de Brent, une très relative détente s’est manifestée après l’annonce de la levée de l’embargo américain sur le pétrole du Venezuela pour une période de six mois.

Cette arrivée sur le marché de brut vénézuélien intéresse beaucoup les raffineurs européens et américains car il est très favorable à la production de gazole.  Les niveaux de prix à la pompe restent élevés, comme en témoigne le tableau communiqué par l’UFIP en France.

Jérôme Sabathier, économiste de l’IFP Energies nouvelles, note un autre révélateur de tensions mondiales : les indices Brent et WTI sont très proches (91$/baril pour le premier et 88$/baril pour le second). Autre motif d’inquiétude sur les prix du pétrole pour les deux prochains mois : les USA ont annoncé qu’ils envisageaient de reconstituer leurs stocks stratégiques (SPR) soit 6 millions de barils de brut à mettre en réserve.

Jérôme Sabathier rappelle que « la SPR est actuellement à son niveau le plus bas depuis les années 1980, s’établissant à 351Mb, ce qui équivaut en moyenne à 56 jours d’importation de brut. Cette diminution résulte de la vente importante de pétrole effectuée par l’administration Biden afin de contenir la hausse des prix du brut, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ».

Les Usa (de nouveau) rois du pétrole ?

Phénomène intéressant relevé par la note de conjoncture de l’IFP Énergies nouvelles : la production nationale de brut aux USA est à un niveau record de 13.2 millions de barils par jour aux USA. Cela n’empêche pas les stocks d’être bas (voir supra). Ceci s’explique par la forte demande de pétrole brut américain à l’étranger avec des exportations de brut en hausse de +2.2 millions de barils la semaine dernière (16 au 21 octobre 2023 NDLR).

En Europe, à Rotterdam, les stocks de produits raffinés ont également baissé « principalement en raison de la baisse des stocks de fuel oil et de naphta, les stocks d’essence et de gasoil étant en très légère augmentation » note Jérôme Sabathier. Les marges de raffinage européennes seraient en baisse de près de 1$/baril « mais restent près de 12% au-dessus de la moyenne sur les 5 dernières années ».

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