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Quand la simulation et les jeux vidéos servent la profession

Les jeux vidéo peuvent aussi se faire sérieux. Astragon Entertainment est venu à Busword 2023 pour, d’une part se faire connaître, d’autre part entrer en contact avec de nouveaux partenaires afin de rendre le jeu plus réaliste. Il faut, à-minima des fichiers 3D des véhicules pour pouvoir les reproduire de façon réaliste dans le jeu ; ce qui implique un gros travail juridique en amont pour les sujets de confidentialité.

Pour le moment, Blue Bird Corporation (un constructeur américain de cars scolaires), BYD, Ebusco, Iveco Bus (avec l’Urbanway -mais bientôt avec l’Iveco E-Way plus connu en France sous sa vraie origine Heuliez GX337 Elec-), MAN, Mercedes-Benz, Scania, Setra, VDL, Volvo Buses, sont proposés aux joueurs. Dans le cas de MAN et Mercedes-Benz, les données vont beaucoup plus loin puisque la simulation dispose aussi des signaux réalistes du réseau BUS-CAN. Pour un peu, le jeu deviendrait presque un outil de formation des conducteurs. Juste un regret pour les éventuels amateurs : les autres véhicules, particulièrement les camions, ne sont pas réalistes.

Le numérique au service de la formation

Pierre Friedrichsmeier, l’éditeur de Bus Simulator 21, ne s’en cache pas : cela peut aussi servir aux joueurs à identifier leur appétence pour le métier. Car le transport de voyageurs, ce n’est pas que conduire, c’est aussi gérer les incivilités, avoir un regard sur la sécurité et le confort des passagers, et être capable de donner les bons renseignements le cas échéant.

La réalité virtuelle fait également de plus en plus son entrée dans le domaine de la formation chez les constructeurs ainsi qu’en après-vente pour les compagnons en ateliers. Iveco Bus a présenté à Busworld 2023 un petit atelier appelé IC.IDO. L’idée est de pouvoir échanger avec les clients donneurs d’ordres pour vérifier l’implantation d’équipements à bord, ou bien avec les équipes dans les différentes usines (IC.IDO équipera très prochainement les usines européennes du groupe Iveco Bus) afin de valider les méthodes de production et l’ergonomie des postes de travail.

Le développement numérique (via le fameux programme CATIA) et le prototypage digital permettent de gagner un temps précieux pour les constructeurs et carrossiers. Cela permet aussi, et surtout, de valider des options ou montages avant de passer à la phase de construction physique. Le réalisme de ces outils dépasse très largement celui des simulateurs utilisés pour les Formation Continue Obligatoire, avec des coûts matériels bien moindres (hormis les lunettes, IC.IDO d’Iveco Bus requiert un simple PC).

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