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Le Québec va imposer la vente d’un minimum de camions électriques

Sur le modèle de la Californie, le Québec s’apprête à exiger des constructeurs la vente d’un minimum d’utilitaires et de poids lourds électriques. La Belle Province a déjà mis en place une norme zéro émission pour les voitures électriques qui entrera en vigueur en 2026. Sur les 180 000 poids électriques immatriculés au Québec, seuls 500 sont électriques.

Contrairement à la proposition du Parlement européen (rejetée depuis) qui devait imposer des objectifs d’achat obligatoires de camions zéro émission aux transporteurs, le projet québécois vise les constructeurs. Pour rappel, la proposition de l’UE a été mise aux oubliettes assez vite, car « allant à l’encontre des droits fondamentaux garantis par la Charte européenne, notamment le droit de propriété et le droit d’entreprendre ».

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En Amérique du Nord, il semble que les lois soient toutes autres. Le gouvernement québécois n’a pas encore fixé d’échéances mais il devrait s’inspirer des règles mises en place de la Californie. Les autorités québécoises ont précisé qu’aucune réglementation ne sera annoncée avant 2025 pour une application dans 5 à 10 ans.

En Californie, la moitié des camions vendus devront être électriques dès 2035, 100% en 2045. Avec des étapes progressives en 2035 : 55 % des camions les plus légers électriques (classe 2b à 3) ; 75 % des véhicules moyens et lourds (classe 4 à 8) ; 40 % des semi-remorques. Pour les bus, l’échéance 100% électrique est fixée à 2040.

Le gouvernement d’Ottawa (Canada) devrait emboiter le pas, selon nos informations. Les véhicules lourds zéro émission pourrait représenter 35 % des ventes totales d’ici 2030, 100% en 2040. Donc avec une échéance plus courte.

Le Canada a déjà mis en place des aides à l’achat plus élevées qu’en Europe : jusqu’à 200 000 dollars (188 000€) par camions électriques ! L’Association du camionnage du Québec a réagi soulignant que « les infrastructures de recharge pour véhicules lourds sont encore insuffisantes sur les routes ». Elle est inquiète de « la rentabilité des entreprises de transport alors qu’actuellement seulement la moitié des surcoûts d’achat sont pris en charge par l’État ».

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